Environnement de la villa Octopus

LE MASSIF DES MAURES, UNE RÉSERVE NATURELLE ENTRE TERRE ET MER . 

Un territoire au patrimoine naturel exceptionnel

Ce territoire renferme une biodiversité exceptionnelle, typique des côtes méditerranéennes, ce sont des paysages incomparables, d’une grande valeur. La diversité d’habitats naturels constitue un milieu favorable à un grand nombre d’espèces patrimoniales remarquables, dont certaines sont menacées. Le massif des Maures constitue le noyau provençal le plus important de la tortue d’Hermann, qui n’est présente en France que dans le Var et en Corse, cette espèce fait l’objet d’un plan national d’actions.

Histoire de la Villa Octopus

La villa Octopus est l’unique réalisation en France de Paul Schneider-Esleben, architecte important du modernisme d’après-guerre en Allemagne. Conçue en harmonie avec la nature, Octopus s’inscrit dans la mouvance de l’architecture organique et dans les premières réflexions autour d’un habitat écologique et bioclimatique, qui émergent après les chocs pétroliers des années 1970. Maison de vacances expérimentale, elle participe du renouveau de l’architecture balnéaire des années 1960 à 1980 où quelques précurseurs tentent de concilier construction et respect des sites naturels.

PAUL SCHNEIDER ESLEBEN (1915-2005) Initié à l’art et à l’architecture dès sa jeunesse PSE est architecte mais aussi designer et peintre. Inspiré par des maîtres tels Rudolf Schwarz ou Mies van der Rohe, il incarne la modernité architecturale allemande des années 1950-1970. Connu pour la rigueur et le fonctionnalisme de ses bâtiments de verre, d’acier et de béton (garage Haniel et la tour Mannesmann à Düsseldorf, l’aéroport de Cologne-Bonn), PSE emploie plus rarement des formes organiques (Église St. Rochus et Maison Zindler à Düsseldorf).

La villa Octopus constitue un unicum dans son œuvre.

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Dans les années 1970, l’architecte allemand Prof. Dr. H.C. Paul Schneider – Esleben acquiert un domaine viticole sur le littoral varois de trente-deux hectares. Auteur en Allemagne du premier gratte-ciel d’Europe et autres œuvres exprimant la modernité la plus représentative du XXème siècle, ami de Le Corbusier, Paul Schneider – Esleben entreprend sur ses terres provençales des aménagements typiques du savoir-faire paysan traditionnel, autour de la culture de la vigne et de l’olivier. Il réhabilite en 1974 les bâtiments d’exploitation dits « La Vieille Bastide » (XVIème siècle), « le Bastidon », « L ́Oliveraie », conservant scrupuleusement les matériaux locaux et techniques de l’époque. Puis il restructure l’ancienne « Bergerie » du XVIème siècle, en 1974-1975, à laquelle il adjoint des extensions en symbiose avec la nature environnante. Un an après les grands incendies de 1978, il entreprend de restaurer une pente et ses restanques très abîmées par le feu. Le relief lui suggère finalement de réinterpréter ces murs et de concevoir, puis de réaliser, une architecture plus symbiotique encore, sous la forme d’une maison troglodyte. Telle une pieuvre blottie dans une anfractuosité de la colline qui domine la Baie de la Briande à La Croix Valmer, cette architecture est un manifeste d’humilité et de biomimétisme.

Amoureux du site, il cèdera sa propriété au Conservatoire du Littoral, en insérant dans l’acte de vente une clause relative à la destination du site d’Octopus, un concept qui peut inciter à penser différemment l’architecture et sa relation avec le paysage.

Dès lors, le ferment d’un Projet Scientifique et Culturel était mis en place par Paul Schneider – Esleben lui-même. Le présent projet en constitue une amorce de développement.

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